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Des Jeux européens au parfum olympique

Publié le : 13/06/2015
A 28 ans, Carole Grundisch n’en est pas à sa première grande compétition internationale. La joueuse de Metz a déjà connu l’ambiance des Jeux méditerranéens et des Universiades, deux événements omnisports. Mais elle ne s’en cache pas : « Ces Jeux européens à Bakou, c’est encore autre chose. Une dimension différente de ce que j’ai pu vivre jusque-là dans ma carrière. Une autre ampleur. »

La cérémonie d’ouverture, vendredi 12 juin, a donné le ton. Un stade plein comme un œuf, plus de deux heures de spectacle, un défilé des délégations et la présence, en invitée surprise, de la chanteuse Lady Gaga. Les pongistes français l’ont suivie à distance, depuis l’immense village des athlètes. « Avec un premier match à 9 h 30 le lendemain matin, il n’était pas possible pour eux d’y participer », explique Pascal Berrest, le DTN.

A Bakou, l’équipe de France découvre un événement aux dimensions olympiques. Le tennis de table y figure en bonne place parmi les disciplines les plus en vue, l’une des rares où se joue une qualification aux Jeux de Rio. Les vainqueurs des tournois de simple, homme et femme, gagneront leur billet nominatif pour les JO de 2016. « Il est peu probable que je sois celle-là, même si tout est possible dans une telle compétition, reconnaît Carole Grundisch. Mais, dans tous les cas, ces Jeux européens constituent une excellente préparation pour les prochains tournois de qualification. Ici, nous sommes déjà un peu dans l’ambiance des Jeux. »

Le maillot bleu frappé du coq y est pour beaucoup. « Je ressens toujours un frisson à l’enfiler », avoue-t-elle. Mais la tenue ne fait pas tout. Protocole et décorum participent, plus encore, à donner à l’événement un parfum particulier. Depuis leur arrivée en Azerbaïdjan, les pongistes français ont dû composer avec les contraintes d’un planning sans souplesse. Deux heures d’entraînement le premier jour, dans la salle de compétition. Depuis, une heure quotidienne, pas plus. « On ne peut pas installer son rituel, comme sur un Pro Tour ou un championnat d’Europe, explique Carole Grundisch. L’attente est longue, en comparaison surtout du temps de jeu. Et il faut se fermer à l’environnement, ne pas se laisser distraire. » L’expérience n’est pas simple, mais elle sera très profitable.