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C. Palierne : "Solidarité et unité"

Publié le : 03/04/2017
Modifié le : 19/04/2017

L’Assemblée générale de la FFTT, organisée samedi 25 mars à la Maison du sport français à Paris, a choisi la continuité. Elle a renouvelé sa confiance à Christian Palierne, le président sortant, réélu pour un deuxième mandat consécutif avec 74,38% des suffrages. La continuité, donc, mais aussi le changement. Pour cette nouvelle olympiade, Christian Palierne et son équipe débordent d’idées et d’ambition. Interview.

Un mot, pour commencer, sur le vote de l’assemblée générale. Que vous inspire son résultat ?

Christian Palierne : Le résultat est très bon. Il valorise le travail effectué par l’équipe dirigeante et les orientations prises tout au long de la dernière olympiade.

Pour ce deuxième mandat, une nouvelle gouvernance a été mise en place, avec un Conseil fédéral qui remplace désormais le Comité directeur. Pourquoi cette réforme était-elle aussi importante à vos yeux ?

Nous avons profité de la fusion des régions pour moderniser le fonctionnement de la Fédération. Elle souffre depuis plusieurs années d’un manque d’unité. Dans un mouvement sportif devenu très concurrentiel, il était indispensable de retrouver une plus grande solidarité entre toutes les instances fédérales. Cette réforme était importante pour progresser et nous développer. Le comité directeur est passé de 27 à 24 membres, mais le nouveau Conseil fédéral intègre les 13 présidents de ligues régionales, ainsi que 2 représentants de l’Outre-mer. Il comptera donc 39 membres. Nous serons plus nombreux que jamais à nous sentir concernés par le développement du tennis de table, plus nombreux que jamais à y participer.

Qu’attendez-vous de cette nouvelle gouvernance ?

J’attends beaucoup de la participation des présidents de ligues régionales. Ils sont plus proches du terrain. Leur présence au Conseil fédéral et leur participation au projet vont nous rapprocher du terrain, des départements et des clubs. Leur arrivée constitue un signe fort de notre volonté, pour cette nouvelle olympiade, de resserrer les liens entres les instances fédérales.

Quel est l’axe prioritaire de la FFTT pour l’olympiade 2017-2020 ?

Le plus important concerne le fonctionnement de notre fédération. La FFTT doit servir d’interface avec les régions et les départements. Elle doit s’imposer comme leur centre de ressources. Nous allons passer des conventions d’objectifs avec les ligues pour les accompagner dans leur développement, notamment à destination des nouvelles pratiques du tennis de table, comme le loisir, le ping santé, le handisport…L’aide apportée par la Fédération pourra être financière ou humaine, par une présence sur le terrain. La FFTT doit se rapprocher de ses instances pour mieux les aider à évoluer et progresser.

Dans quelles autres directions souhaitez-vous faire avancer la FFTT ?

Nous devons absolument retrouver une plus grande unité de fonctionnement. A l’heure de l’informatique et du digital, il est indispensable d’alléger nos démarches administratives, pour la gestion des compétitions par exemple. Nous allons également devoir unifier nos règles financières, afin de réduire la disparité des tarifs des licences ou des mutations d’un département à l’autre. Surtout, j’attends de cette nouvelle olympiade une redéfinition des prérogatives et des responsabilités des différentes instances fédérales. Le département doit être plus apte à aider les clubs dans leurs actions de développement. La région doit prendre en charge la gestion administrative et la formation. Enfin, la Fédération doit jouer un rôle de pilote et d’expertise.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour l’équipe de France au cours de cette nouvelle olympiade ?

Les joueurs de haut niveau doivent évoluer selon un projet. Ils ont besoin d’un cadre. Le premier projet de l’olympiade, c’est le tournoi olympique aux Jeux de Tokyo en 2020. Le second tourne autour de notre candidature à l’organisation des championnats d’Europe par équipes en 2019. Nous en sommes actuellement à la phase de prospection de la ville-hôte de la compétition. Nous présenterons notre dossier lors des championnats d’Europe 2017 au Luxembourg, avec un verdict attendu dans la foulée. Nous aurons alors pour ambition de nous rapprocher des podiums lors de ces championnats d’Europe 2019.

Comment y parvenir ?

En insufflant une véritable dynamique autour de ce projet équipe de France. Elle passe par le respect des uns et des autres, au sein du collectif, et par une envie commune de s’inscrire dans ce projet. Mais je souhaite que le cadre soit très ouvert. Certes, l’INSEP doit demeurer un passage incontournable, à un moment ou un autre d’une carrière, mais il faut laisser la possibilité à ceux qui le souhaitent de choisir une autre option. Le principal restera toujours d’être au rendez-vous dans les moments les plus importants.