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Réunion sur l'organisation des féminines

Publié le : 19/12/2017
Modifié le : 20/12/2017

Une réunion entre les entraîneurs nationaux du tennis de table féminin s’est déroulé le jeudi 14 décembre au siège de la fédération. L’objectif affiché était d’entamer une concertation sur l’organisation de la stratégie nationale en vue de constituer une équipe féminine séniore concurrentielle sur le plan international dans les meilleurs délais.

La réunion a commencé par une intervention de Bernard BOUSIGUE, Directeur Technique National, qui a posé le contexte actuel par rapport au Ministère. Lors d’une réunion de la MOP (Mission d’optimisation de la performance des fédérations olympiques et paralympiques) à l’INSEP, la veille, Bernard et Jean-Claude DECRET ont clairement compris que ce qui intéressait le Ministère à horizon 2024 était : les fédérations « médaillables » aux Jeux Olympiques.

Si nous le sommes en garçons, il paraît difficile, à l'égard du positionnement de nos jeunes filles sur le plan mondial, d’ambitionner une médaille durant les prochains jeux olympiques. Nous devons donc travailler dans la durée et nous structurer pour permettre à nos athlètes féminines d’intégrer le TOP 100 mondial dans un premier temps.

A ce titre, nous nous devons de réaliser un projet commun et collégial, partagé par tous.

Jean-Claude DECRET, Directeur du haut niveau, a aussi affirmé sa volonté d’afficher un projet fort dans lequel l’ensemble des niveaux d’entraînement devrait se sentir concerné. Il s’est ensuite exprimé sur son souhait d’imprimer dans les stages nationaux de benjamin(e)s à senior(e)s un état d’esprit et un travail commun. Il faut créer du lien entre les catégories mais aussi entre les entraîneurs, que tout le monde travaille dans le même sens. L’organisation de tous les stages doit se ressembler avec un travail technico-tactique et physique où la « dureté » doit être omniprésente, ainsi qu’un sentiment de concurrence permanent chez nos athlètes.

Si les liens se créent durant les stages nationaux entre les entraîneurs des différents niveaux, il souhaite aussi que ses liens existent en dehors du stage avec si possible des retours auprès des entraîneurs qui ont eu des jeunes en stage. Ces stages nationaux doivent aussi être ouverts et permettre aux cadres sur tout le territoire de s’y déplacer pour venir observer et partager avec l’encadrement présent.

Les contenus de ces stages doivent être simples et maîtrisés : travail des fondamentaux (déplacements, coordination, services/remises), intégration du panier de balles l’après-midi, réaliser les mêmes exercices (simples mais durs physiquement) sur toutes les tables avec des objectifs qui peuvent paraître différents en fonction des systèmes de jeu et intégrer la compétition au cœur du stage. Cette compétition doit permettre d’analyser la régularité des joueuses/joueurs et l’investissement dans l’entraînement avant et après la compétition ainsi que la combativité de nos athlètes même durant les moments difficiles.

Les échauffements doivent être des préparations au travail physique et à la prévention des blessures (fixer un cadre). Matthias CERLATTI sera présent durant les premiers jours de stage à Nancy (pour les filles, du 03 au 13 janvier 2018) et il enchaînera ensuite à Ceyrat (avec les garçons, du 02 au 16 janvier 2018).

L’INSEP est considéré comme un des outils les plus performants sur le plan européen, il est envié des fédérations des autres pays et nous avons dû mal à le rendre efficace pour nos féminines depuis plus de 25 ans. Quels en sont les raisons, pouvons-nous améliorer cet état de fait, concrètement que doit-on ou que peut-on faire ?

Li SAMSON estime que nos joueuses ne sont pas prêtes, quand elles rentrent dans la structure pour pratiquer à haut niveau. Le manque de détermination et de volonté sont trop présents dans l’entraînement. Elles ne peuvent donc pas être performantes en compétition. Les joueuses doivent être mieux préparées en amont dans cet état d’esprit mais aussi sur le plan des fondamentaux qui doivent être appris entre 13 et 18 ans, indispensables si l’on veut évoluer au plus haut niveau européen ou mondial.

Plusieurs pistes de travail seront à l’étude 

Renforcer le Pôle France de Nancy pour y accueillir les joueuses de minimes à seniores et les préparer à rentrer à l’INSEP avec un état d’esprit déterminé et volontaire
L’INSEP n’accueillerait que les joueuses majeures et matures pour un projet de haut niveau. La notion d’âge n’apparaît plus. La possibilité d’être externe à la structure mais de s’y entraîner bi-quotidiennement est une option envisagée. La possibilité du double projet en gardant en tête que le tennis de table prime. Les joueuses doivent aussi investir dans leur formation. Des formations individuelles et individualisées en fonction des cadres motivés. Une formation collective à destination des entraîneurs motivés par l’entraînement des féminines

Une deuxième réunion poursuivra ces travaux en janvier 2018.