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T. Heime : "Le tennis de table pour tous"

Publié le : 20/06/2019
Modifié le : 20/06/2019

La distinction de « dirigeant de l’année 2018 » a été remis à Thierry Heime, président du PPC Kerhuonnais au cours de l’assemblée générale de la Fédération organisée à l’INSEP le 18 mai dernier. Président du club breton depuis 6 ans, Thierry Heime revient sur cette distinction et sur les actions menées par son club à destination de tous les publics. Entretien.

Thierry Heime, président du PPC Kerhuonnais, vous avez reçu le prix de dirigeant de l’année. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

A titre personnel, c’est toujours gratifiant de recevoir une distinction comme celle-ci mais c’est avant tout la récompense pour toute une équipe, un club. On peut faire énormément de choses si on a une équipe qui nous suit. Étant désormais à la retraite, j’ai le temps de m’investir dans chacune des actions, plus que celles et ceux qui sont encore actifs. C’est un encouragement pour toute l'équipe de bénévoles du club et pour notre entraîneur professionnel.

Pouvez-vous nous présenter votre club en quelques mots ?

Le club compte aujourd’hui 144 licenciés à la FFTT plus quelques licenciés à la FSGT. Le taux de féminines atteint 18%, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale. Nous avons 40% de jeunes et des équipes allant de la Régionale 3 à la Départementale 5 chez les seniors. Chez les jeunes, nous sommes présents de la D1 à la D4 avec un titre obtenu en D1 cette saison.

Quelles sont les spécificités de votre club ?

Nous essayons de mettre en place la pratique du tennis de table pour tous les publics. Nous avons créé une section Handisport qui regroupe une quinzaine de joueurs avec un créneau qui leur est réservé, on intervient beaucoup dans les écoles maternelles et primaires, nous faisons jouer des personnes qui sont en EHPAD et bien évidemment on traite les aspects loisir et compétition. Nous avons un entraîneur salarié qui est en mesure de donner du volume et de la qualité à celles et ceux qui souhaitent évoluer vers la compétition mais le but premier est que tout le monde puisse pratiquer et prendre du plaisir. Permettre l’accession au sport pour tous est le moteur de notre club.

Depuis quand en êtes-vous à la présidence ?

Je suis à la présidence du PPC Kerhuonnais depuis 6 ans et au bureau du club depuis une douzaine d’années. Je devais assurer la présidence une année seulement et finalement l’aventure s’est poursuivie. On prépare les 50 ans du club à travers plusieurs animations déclinées tout au long de l’année : séances de ping scolaire, organisation d’un Premier Pas Pongiste, tournoi des écoles début juillet puis une vraie fête du club avec les institutions autour du 15 septembre. On développe le sport pour tous en essayant de mettre en place les actions proposées par la Fédération. C’est important pour nous de conserver cet aspect fédéral, de jouer le jeu au service du tennis de table.

Vous multipliez les actions de développement dans les écoles, à travers le handicap, le sport responsable, les formations d’arbitre, d’où vient le dynamisme du club ?

Il y a quelques années de cela, le club perdait régulièrement des licenciés et mourrait doucement. Nous nous sommes réunis autour d’une table pour décider de l’avenir du club. Nous avons défini un plan de développement pour redonner de la vigueur au club et nous nous y sommes tenus. On a recommencé cela à plusieurs reprises en essayant de poursuivre le développement pour toucher tous les publics. Nous sommes une commune de 14 000 habitants au sein de laquelle de nombreux sports sont pratiqués : gymnastique, tennis, football…Il faut trouver des moyens d’attirer les gens aussi vers le tennis de table et de les fidéliser. C’est la raison pour laquelle nous multiplions les actions. Par exemple, nous proposons à nos aînés de venir jouer dans l’après-midi et de partager un goûter après les séances. C’est une façon de créer du lien social et de donner du plaisir à nos vétérans. Comme nous sommes curieux de ce qu’il se passe au niveau fédéral, nous avons pris en marche le train de la labélisation et nous comptons aujourd’hui 8 labels. On se met en ordre de bataille pour atteindre nos objectifs, notamment sur les féminines, le sport santé et les écoles. Nous sommes en train de monter un projet pour permettre aux jeunes avec qui nous sommes intervenus dans les écoles maternelles et primaires de pouvoir aménager leur temps scolaire au collège dans l’esprit d’un sport étude. Au niveau de la formation, on a mis en place une pépinière de jeunes. Le but est que chaque jeune puisse s’investir dans le club d’une façon ou d’une autre en passant les diplômes d’initiateur, d’animateur ou d’entraineur fédéral, d’arbitre ou de dirigeant. Tous les enfants qui veulent s’investir ont cette possibilité, pas seulement au niveau sportif.