Championne de France et finaliste de la Ligue des champions la saison dernière avec son club de Metz, Pauline Chasselin espère connaître au moins la satisfaction d’un nouveau titre national avec ses partenaires de Lorraine, après la fin du parcours européen en quarts de finale. Se nourrissant du collectif, la pongiste de 26 ans a pris le temps de digérer une saison 2022-2023 exceptionnelle et regarde devant elle avec sérénité.

Comment analysez-vous la phase régulière du championnat qui vient de se terminer ?

L’objectif de terminer dans les deux premiers est atteint. Maintenant tous les compteurs sont remis à zéro pour les playoffs. C’est une année particulière avec la perspective des Jeux Olympiques, le calendrier est compliqué, il n’a pas été simple d’avoir toutes les joueuses au même moment mais on a réussi un beau parcours. Le championnat est en plus très relevé, aucun match n’est facile mais on a répondu présent.

Vous êtes n°3 dans l’ordre des matchs, cela vous convient bien ?

Oui, j’ai pris mes marques dans cette configuration. C’est un rôle important car il peut faire basculer une rencontre ou y mettre fin, il demande également la confiance du coach et des partenaires, je l’ai et ça compte pour moi.

Comment avez-vous géré la saison dernière qui a été exceptionnelle pour le club ?

Championne de France et finaliste de la Ligue des champions, ce fut une saison exceptionnelle. En début de saison, il a fallu repartir avec cette idée qu’on attendait de nous que l’on fasse au moins aussi bien. J’ai eu du mal à redémarrer, pas tant avec le club mais plutôt par rapport à ma carrière individuelle. Le nouveau circuit international est très exigeant avec beaucoup de déplacements, de dépenses financières pour souvent un seul match à jouer car mon classement me fait rencontrer des adversaires bien plus fortes. Et puis moi, j’aime le groupe, les échanges, l’amitié. Me retrouver seule à l’autre bout du monde, j’ai plus de mal. J’ai eu un coup de moins bien les premiers temps, j’ai saturé du tennis de table, j’ai pris beaucoup de recul. Ca m’a fait du bien. 

Vous vous sentez comment à présent ?

Je me sens mieux, j’ai retrouvé le goût du ping. Je ne m’entraîne plus qu’une seule fois par jour, je voyage moins, je me projette sur mes études Staps et d’ergothérapie. Tout cela me fait du bien et me permet de retrouver le plaisir de jouer.

Du coup, la qualification olympique s’éloigne ?

Oui c’est vrai mais je l’assume bien. Je préfère me sentir mieux dans ma tête que de continuer à aller chercher les performances pour Paris. Bien sûr, c’est dommage sur le plan sportif, mais sur le plan humain je suis en accord avec moi-même.

Rendez-vous fin avril pour les playoffs ?

Evidemment ! Rien ne sera facile en demi-finales mais la quête du titre est l’objectif à présent, et l’équipe a encore de belles choses à gagner. La concurrence est là, tous les clubs sont bien préparés mais nous aussi !

*Interview réalisée le 13 février 2024