Lors d’une édition marquée par la razzia des deux fratries Lebrun et Lutz, ces championnats de France étaient, comme chaque année, l’occasion pour une petite poignée de joueurs issus des territoires et régions d’outre-mer de venir se frotter aux meilleurs joueurs du pays. Parmi eux, Kilomo Vitta, Mahorais de souche, s’est montré sous un très beau visage en s’inclinant avec les honneurs face à Benjamin Fruchart (120ème au classement français). Portrait.

Passionné par le tennis de table depuis sa tendre enfance, Kilomo Vitta habite à Anvers, en Belgique. Si toute sa famille réside toujours à Mayotte, il est arrivé en Flandre afin d’y développer sa société : une salle de ping ouverte à tous, couplée à un restaurant et une boutique de tennis de table. Son objectif ? Allier sa passion pour la petite balle blanche et la convivialité inhérente à son pays d’adoption afin de faire découvrir son sport de manière différente que dans une structure classique.

Si son activité professionnelle est particulièrement chronophage, il évolue cette année en Super Division, le premier échelon national, au club de Logis Auderghem, à Bruxelles. Il connaît donc bien plusieurs joueurs français y évoluant comme Quentin Robinot, Benjamin Brossier ou encore Benjamin Fruchart.

281ème au classement français, Kilomo était l’un des trois représentants des départements et régions d’outre-mer aux côtés de Colyne Folio (La Réunion) et Vincent Frigoul (La Réunion), lors de cette 94ème édition des championnats de France à Montpellier. Eliminé sèchement en double avec ce dernier face à la paire Salifou/Laine-Campino, Kilomo abordait son premier tour du tableau simple avec enthousiasme… face à Benjamin Fruchart, qui l’avait déjà affronté en ligue belge quelques semaines plus tôt. Au terme d’un match disputé, Kilomo s’est incliné 4/2, faisant la fierté de toute sa famille, attentive aux exploits de leur protégé depuis Mayotte.

Epuisé face à l’intensité de son match, tentant de reprendre son souffle au premier rang des gradins, Kilomo s’est dit « fier de sa rencontre, fier d’avoir représenté Mayotte et sa famille malgré la défaite ». Quelques minutes après une honorable élimination, son téléphone grouillait déjà de notifications : des dizaines messages de félicitations envoyés par une communauté mahoraise passionnée par le ping et les performances de Kilomo.

Ravi de son expérience à Montpellier, il attend avec impatience la prochaine édition des championnats de France… en espérant cette fois-ci passer un tour.