Etival-Clairefontaine est entré dans la légende du tennis de table français en se qualifiant pour la finale de la Ligue de champions féminine, après avoir éliminé les Tchèques d’Hodonin (3-1, 2-3). Le rêve continue pour les Lorraines.

C’est du délire dans la salle Michel Heissat, en ce 29 mars 2024, où 500 spectateurs ont trouvé refuge, peut-être un peu plus avec ceux qui sont debout, pour encourager leur équipe favorite et les accompagner dans un clapping à l’islandaise afin de fêter la victoire et la qualification d’Etival-Clairefontaine pour la finale, qui verra les Lorraines rencontrer les tenantes du titre polonaises de Tarnobrzeg.

Malgré la défaite 3-2 dans leur salle, les joueuses locales, qui avaient réalisé l’exploit de l’emporter en République Tchèque lors du match aller (3-1), pouvaient exulter à l’issue de la victoire de Camelia Iacob lors du troisième match, qui apportait le deuxième point si précieux et la qualification historique pour une finale qui se déroulera à la fin du mois d’avril.

Si Etival-Clairefontaine partira avec le statut d’outsider dans cette confrontation, face à un adversaire ultra-favori, rien ne peut empêcher les Lorraines de continuer de rêver à la victoire ultime. Rendez-vous dans le « Chaudron » pour le match aller !

Jérôme Humbert, entraîneur d’Etival-Clairefontaine : « C’est une vraie satisfaction et une fierté pour ce club, que j’aime à définir atypique, et tous ces bénévoles qui sont là depuis près de trente ans pour certains. C’est une étape de plus dans notre développement et notre approche du haut-niveau. On peut croire que la qualification a été facile mais finalement ça s’est joué sur un fil. Je pense notamment au match de Marie Migot à l’aller face à la Japonaise Mori, 47e mondiale, très compliqué au début et qui se termine finalement bien. Ce premier match a lancé la bonne dynamique avec Jieni Shao qui fait le travail. Au retour, on a géré un peu et c’est Camelia Iacob qui nous apporte le point nécessaire. C’est une victoire d’équipe avec des joueuses qui sont ensemble depuis cinq ans. Maintenant, on va préparer tranquillement la finale avec de la régénération et la gestion tendue des calendriers individuels en cette année de Jeux Olympiques. Pour espérer quelque chose face aux Polonaises en finale, il va falloir surprendre, être sans complexe, prendre des risques, face à notre public qui est toujours là. Il va certainement falloir ajouter de tribunes d’ailleurs. Le moment va être beau à vivre pour tout le monde ».

(c) Jerome Humbrecht