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Bilan et perspectives 2017

Publié le : 17/01/2017
Modifié le : 17/01/2017

Pascal Berrest, Directeur technique national, profite de ce début d’année 2017 pour dresser le bilan de l’olympiade achevée et se projeter sans plus attendre dans les mois à venir.

Quel bilan dressez-vous de l’olympiade qui vient de s’achever ?

A mon arrivée, nous avions fixé comme objectifs, de se rapprocher des podiums européens et d’avoir une représentation conséquente aux Jeux olympiques. Ils sont atteints, même si on peut toujours rêver à mieux.
Les récents très bons résultats sont une source de satisfaction. L’année 2016 a été marquée par de grandes joies (résultats aux championnats d’Europe et nos 6 qualifiés pour les JO) et des frustrations (avec la médaille mondiale manquée et les prestations lors des Jeux à Rio). Notre processus de formation des jeunes reste de très grande qualité. Il a même été renforcé en donnant plus de moyens à la filière féminine.

 

Je dégage beaucoup d’aspects positifs sur l’olympiade, mais aussi très clairement des secteurs sur lesquels il faut que l’on continue à travailler : un secteur féminin qui rencontre des difficultés à l’Insep, une stabilité de la performance à haut niveau, des exigences au quotidien à l’entraînement, privilégier des longues périodes de travail de manière à faire évoluer des choses sur le plan technique sans avoir la pression d’une compétition. Ce sont quelques principes simples et de base que l’on a mis en œuvre depuis que je suis là et que l’on va chercher à poursuivre au cours de la prochaine olympiade.

Quels sont les objectifs de 2017 ?

C’est une année post-olympique, on va surement travailler avec des collectifs un peu plus larges avec l’idée de préparer tout de suite 2020. Il faut que tous les sportifs qui sont en capacité d’aller à Tokyo y pensent déjà. Et puis c’est aussi la préparation de la génération 2024. Si on a la chance, la joie, l’honneur d’organiser les Jeux olympiques à Paris, il faudra les réussir encore mieux que les autres.
Les sportifs qui iront aux Jeux de Tokyo sont déjà présents dans les effectifs, ceux qui sont susceptibles d’aller aux Jeux de 2024 le sont très certainement aussi dans les catégories plus jeunes. Il faut qu’on accentue le travail et qu’on offre cette part de rêve à tous ces jeunes.

2017 doit être l’année de la stabilisation des performances sur le plan international. Notre niveau nous permet d’avoir l’ambition de décrocher une médaille européenne quasiment systématiquement chez les garçons, et puis pourquoi ne pas imaginer se rapprocher des 8èmes ou des quarts de finale aux championnats du Monde. Chez les filles, les objectifs sont un peu différents. Plus que l’atteinte de résultats de très haut niveau, l’objectif est de reconstruire une équipe derrière une leader pour pouvoir espérer atteindre des résultats corrects au niveau européen en fin d’olympiade.

Nous devons poursuivre un travail extrêmement important de formation au niveau de la détection, de la formation sur le secteur performance jeunes mais également, et j’insiste là-dessus, sur la formation des entrîineurs. Je pense que nous n’avons pas assez d’entraîneurs capables d’entraîner des joueurs qui se destinent à faire du haut niveau. C’est à nous, Direction technique nationale, de mettre en place des schémas de formation qui permettent d’aller chercher de bons entraîneurs et de les former pour qu’ils puissent prendre des responsabilités aussi bien chez les jeunes que chez les seniors.

Quels sont les grands rendez-vous de 2017 ?

Les grands rendez-vous de l’année sont des rendez-vous habituels : les championnats du Monde individuels en Allemagne (28 mai - 5 juin), et les championnats d‘Europe par équipes en septembre (du 13 au 17) au Luxembourg. Ce sont des rendez-vous que l’on a l’habitude de gérer, avec désormais un niveau d’espoir de résultats un peu supérieur.

Nous allons procéder à une revue d’effectif, privilégier le travail de fond avec toujours la difficulté de trouver des périodes de travail avec les joueurs. En ce sens, ce qui s’est passé au courant du mois de janvier me semble extrêmement intéressant. C’est une première d’avoir autant de monde en stage sur des sites différents : quelques joueurs en Chine pendant 20 jours, d’autres au Portugal avec l’équipe nationale portugaise, et puis un stage à Ceyrat et un autre à Nancy. Nous voulons faire passer l’idée que la période de début janvier constitue un bloc de travail pour tout le monde. C’est très bien, et nous espérons pouvoir reproduire ça régulièrement.