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Brest 2016 : Q. Robinot "J'ai du courage"

Publié le : 14/04/2016
Modifié le : 14/04/2016

A l'occasion des championnats de France qui se déroulent à Brest ce weekend, petit entretien avec Quentin Robinot. Lentement mais sûrement, il retrouve le niveau qui fut le sien avant qu’il ne se blesse à l’épaule, il y a deux ans. Aujourd’hui 104e mondial, le sociétaire de la Garde du Vœu d’Hennebont aborde la compétition avec la motivation de concrétiser cette montée en puissance sur une compétition qui ne lui a jamais vraiment réussi.

Avant d’évoquer ces Championnats de France, revenons sur les Championnats du monde par équipes en Malaisie, comment les avez-vous vécus ?

Cela a été une superbe expérience, cela aurait été énorme de finir sur une médaille, c’est dommage parce que nous passons très près, mais j’espère pouvoir revivre une compétition comme ça et rejouer un quart de finale, en sortant victorieux cette fois.

L’autre grand rendez-vous international de la saison est bien évidemment les JO, comment vous situez-vous par rapport à cet objectif ?

Je pense que Simon (Gauzy) et Lebess (Emmanuel Lebesson) vont se qualifier, soit sur le TQO, soit au classement mondial. Pour moi, c’est sûr qu’il y aura une équipe, ce serait super de les accompagner, même si l’objectif me paraît assez lointain, parce que, selon moi, Tristan Flore a une bonne longueur d’avance, voire Adrien Mattenet. Mais pourquoi pas ? J’ai du courage, je vais tout faire pour garder ma chance jusqu’au bout, cela commence par de très bons résultats lors des championnats de France. Et si ce n’est pas cette année, j’espère bien y goûter dans quatre ans, parce que les Jeux, ça fait rêver n’importe quel sportif.

Quel regard portez-vous sur votre saison en club avec Hennebont ?

La saison a été difficile au niveau de l’équipe, parce qu’au début, nous avons perdu le Taïwanais Chen Chien An sur blessure, le Japonais Koki Niwa est venu pour le remplacer, mais ça ne s’est pas très bien passé. Du coup, nous avons pris du retard. Là, nous sommes cinquièmes, ce n’est pas si mauvais, mais nous pouvons faire mieux. Nous sommes un peu en-deçà des objectifs, mais ça arrive que des saisons ne marchent pas trop à cause de galères comme celles que nous avons connues.

Le club a récemment annoncé l’arrivée de Liam Pitchford, comment l’accueillez-vous ?

C’est une bonne nouvelle, ça fait un autre jeune qui débarque au club, ça va être cool. Je le connais très bien depuis les années cadets et juniors, j’espère que nous ferons une super saison ensemble. Cela fait trois ans que nous tournons à peu près avec la même équipe, ça va changer, je pense que c’est très positif.

Et personnellement, comment jugez-vous votre saison ?

Depuis le début de l’année 2016, je joue correctement, je fais de bons résultats, en club et en Pro Tour, je suis à peu près à 60% de victoires, je trouve que c’est vraiment pas mal. Là, je me sens dans une bonne forme, j’ai tout fait pour arriver dans les meilleures conditions à Brest, j’espère y bien jouer.

Vous approchez lentement mais sûrement de votre meilleur classement mondial, sentez-vous que vous n’êtes plus très loin de votre meilleur niveau ?

Oui, j’ai eu deux années plus difficiles à cause de ma blessure à l’épaule, je suis quasiment descendu à la 145e place, ça n’a pas été évident. Là, je remonte petit à petit, je joue à un meilleur niveau, pour l’instant ça paie, j’espère que je vais continuer à avancer. Je ne me fixe pas vraiment d’objectif précis d’ici la fin de la saison, j’espère juste encore progresser, je ne pense pas être arrivé au bout de mon potentiel.

Dans quel état d’esprit êtes-vous au moment d’aborder ces championnats de France ?

Je ne mets pas de pression particulière, j’y vais détendu. C’est sûr que j’aimerais bien remporter une médaille, je n’ai jamais très bien joué en Championnats de France, donc j’espère que ça va être cette année. Et si ce n’est pas le cas, je reviendrai l’année prochaine.

Les absences possibles de Simon Gauzy et Emmanuel Lebesson ouvrent-elles le jeu ?

Oui, bien sûr, ça dégage un peu le tableau si les deux ne sont pas là. Mais franchement, ce championnat s’annonce très difficile : nous sommes quasiment une dizaine de candidats au podium. C’est tellement serré entre nous que c’est très difficile de savoir qui est vraiment favori, ça va dépendre des tirages et se jouer sur des détails.

Le fait de disputer ces Championnats de France en Bretagne vous donne-t-il encore plus envie de briller ?

Oui, c’est évident, c’est une motivation supplémentaire. Beaucoup de supporters vont venir d’Hennebont, l’ambiance va être super, j’espère que je serai à la hauteur de leurs espérances et que je pourrai faire plaisir à tous ceux qui vont venir me supporter. Ce n’est pas une pression particulière, mais j’ai envie de bien faire pour eux.

Le tennis de table et la Bretagne, c’est une histoire d’amour ?

Oui, il y a une vraie passion ici pour ce sport. A la salle d’Hennebont, tous les mardis soirs, lorsque nous recevons, il y a plus de 500 personnes à chaque fois, c’est la preuve que les gens aiment le tennis de table, ça fait plaisir et ça motive.

Vous pourriez croiser la route lors de ces championnats de France de votre frère Alexandre, comment se passe cette rivalité familiale ?

Cela fait maintenant pas mal de temps que nous nous croisons. J’ai dû récemment l’affronter lors du tournoi de sélection aux championnats du Monde, je l’ai battu, peut-être que la prochaine fois, c’est lui qui me battra… C’est vraiment une rivalité très simple et fraternelle, il n’y a aucune animosité entre nous, mais je préfère quand même ne pas le jouer !

Pourquoi ne pas imaginer une finale 100% Robinot à Brest ?

Je signe volontiers !